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Les inégalités de genre chez Orange

Dernière mise à jour : 29 févr. 2024


Les chiffres présentés par la direction d'Orange révèlent des disparités importantes entre femmes et hommes.


Voici les points saillants :



Prédominance Féminine dans les Emplois à Temps Partiels : 78,55% des temps partiel chez Orange sont des femmes, suggérant des obstacles potentiels liés aux conditions de travail ou aux obligations familiales.


Pour les femmes, Orange préfère la précarité : le taux de féminisation des CDD (51,42%) reste largement supérieur au taux de féminisation des CDI, qui stagne à 37,18 %.


Écart Salarial et Inégalités de Carrière : Les femmes continuent de faire face à des écarts salariaux toutes bandes confondues, l’écart de rémunération femmes/hommes est de 5% pour le salaire moyen et de 5.75% pour le salaire médian. Cet écart s’explique par la distribution des femmes et des hommes dans les niveaux hiérarchiques : les femmes sont en proportion moins présentes que les hommes dans les bandes supérieures. Ces inégalités de carrière se traduisent également par des écarts dans les promotions, avec un taux de féminisation des promotions en deçà des objectifs déclarés. Au final l'écart moyen des retraites entre femme et homme est de -40%, hors pension alimentaire.


Sous-représentation dans les Recrutements et les Promotions : Le taux de féminisation des recrutements en CDI est de 35,36%, en dessous de l'objectif d'Orange de 36%, tandis que le taux de féminisation des recrutements en CDD reste élevé, à 55%. De plus, le taux de transformation des recrutements d'ex-alternantes en CDI est inférieur à celui des ex-alternants.


Invisibilisation et Manque de Soutien Professionnel : Les femmes sont souvent invisibilisées dans les politiques et pratiques de l'entreprise, comme en témoigne l'absence de salles d'allaitement malgré les obligations légales. De plus, certains métiers, même majoritairement féminins comme "Infirmier" et "Assistant social", sont toujours référencés uniquement au masculin dans le référentiel métiers.


Engagement Limité en Matière d'Égalité Professionnelle : L'objectif d'Orange d'augmenter le taux de féminisation de 0,5% n'a pas été atteint, avec seulement +0,2% de 2004 (37%) à 2021 (37,2%).


Exemple concret de l'impact du régime de travail sur la santé des femmes (travail de nuit = CANCER) : En 2011, le Centre international de recherche sur le cancer ( CIRC) classait le travail de nuit comme facteur ‘’probablement cancérogène’’. Une étude, ‘’Cecile’’, a été réalisée par l’Inserm, de 2005 à 2008, qui a mis en lumière le lien entre travail de nuit et risque de cancer du sein (risque accru de 30%, taux qui arrivait à 40% pour les femmes dont l’activité avait été désynchronisée pendant plus de 4 ans.

Cette étude a été confirmée en 2018 par le Centre épidémiologie et santé des populations de Villejuif, sur la base de 5 études menées indépendamment en Australie, au Canada, en Allemagne, en Espagne et en France. Pour les femmes non ménopausées qui travaillent de nuit – au moins 3 heures entre minuit et 5h du matin – le risque de développer un cancer du sein augmente de 26%. Ce sur-risque est d’autant plus important que les femmes travaillent plus de 2 nuits par semaine depuis au moins 10 ans.

L’étude montre aussi que le risque diminue quand les femmes reprennent une activité de jour (à partir de 2 ans après l’arrêt du travail de nuit). Les chercheurs n’ont pas non plus constaté d’augmentation du risque chez les femmes ménopausées,‘’ Peut-être parce qu’après la ménopause, une grande partie des femmes avaient arrêté de travailler de nuit depuis plusieurs années’’, selon l’INSERM.


Le constat est clair! Les inégalités demeurent, encore et toujours, il faut AGIR !

Pour SUD:

SEULE LA GRÈVE FÉMINISTE PEUT CONSTRUIRE ET AMPLIFIER LE RAPPORT DE FORCE INDISPENSABLE POUR CHANGER DE CAP !

POUR LE DROIT DES FEMMES ET L’ÉGALITÉ !





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